Pour compléter la série, le cinquième timbre est dédié au musicien El Houssein Slaoui. Découverte pour ma part:un des avantages d’être un artiste du XXème siècle et qu’il est possible que certaines œuvres soient déjà numérisée… en somme music = vidéo ou streaming… voilà pourquoi je trouve la philatélie aujourd’hui intéressante lorsqu’elle ne cède pas aux sirènes du mercantilisme. Je pense que je n’aurais pas pris autant d’intérêt à la personnalités si ce n’eût été grâce à ce timbre. Entre Google et Youtube, wikipedia, sites de musique en ligne, j’ai vite été aspiré dans le temps.

Cet artiste dont j’ai du mal à mesurer l’aura et la popularité au moment où j’écris ce post, qui n’a tout de même connu que le protectorat. Décédé très jeune malheureusement, il laisse tout de même une empreinte profonde dans la culture du pays jusqu’au point d’être considéré comme le père de la musique châabi (cha3bi). Il est remis au goût du jour à travers ce timbre et une série d’initiatives pour le faire redécouvrir à la génération présente. On s’approche tout de même des 100 ans de sa naissance dans quelques années…

J’ai pris du plaisir dans la recherche d’informations sur cette série, que j’apprécie de finir sur ce timbre car j’adore écrire en écoutant de la musique 🙂

Notice philatélique:

El Houssein Slaoui est né au début du XXème siècle à la ville de Salé et est décédé aux environs de 1960.Il était l’un des pionniers de la chanson populaire marocaine au début des années cinquante du siècle dernier dans laquelle il a su employer préceptes, prêches et conseils relatant des faits de la société marocaine et des événements que le Maroc a connu pendant la seconde guerre mondiale,  tout ceci dans des tons populaires merveilleux et des tonalités amusantes.

الحسين السلاوي

ولد في بداية القرن العشرين بمدينة سلا، وتوفي في حدود عام 1960م.

أحد رواد الأغنية المغربية الشعبية في مطلع الخمسينات من القرن الماضي، حيث عرف كيف يوظف حكما ومواعظ وإرشادات ــ تعكس وقائع من المجتمع المغربي ــ وأحداثا ــ كان المغرب مسرحا لها خلال الحرب العالمية الثانية ــ في أغانيه التي كان يؤديها في نغمات شعبية رائعة وبنبرات صوتية ممتعة.

Pour écouter quelques morceaux du chanteur, une chaine/playlist sur ses oeuvres est disponible sur Youtube,  Dailymotion

Sources:

• Wikipedia: Biographie
• Articles de presse & compléments:
  • L’économiste: MOHAMED HOUSSEIN SLAOUI, L’ART EN HÉRITAGE 
  • La Gazette du Maroc: «Zine oulain zarka» : Les américains débarquent
  • Histoire du Maghreb: Houcine Slaoui, chanteur marocain
  • Selwan: Houcine Slaoui. L’inoubliable troubadour

Philatéliquement votre !

La présentation philatélique laisse à désirer, je trouve: je la retranscrit tel que reçue. La 4ème personnalité qu’a retenu Poste Maroc en 2013 est un peintre qui a déjà eu les honneurs de 2 timbres en 1979. Je profiterais donc de cet article pour mettre en avant aussi ces 2 timbres. Ce peintre marocain jouit d’une bonne côte sur le marché de l’art et est considéré comme le 1er peintre figuratif marocain. J’ai même trouvé une page FB 🙂 Le mieux pour en parler est la référence sur Google Books que j’ai trouvé et les quelques articles fournis dans les liens plus bas

Notice philatélique:

 Le peintre autodidacte Mohammed Ben Ali est né à Rabat en 1861 et s’est dirigé à la ville de Tanger, dés son jeune âge, à la fin du XIXe siècle. Il s’est inspiré des manifestations sociales de cette ville (Cortège royal, fêtes de mariage, travaux à domicile des femmes, chorale féministe traditionnelle, souk, etc…) pour peindre ses perpétuelles œuvres à l’huile. Il était à ses débuts artiste menuisier maîtrisant bien l’art de la menuiserie et a également travaillé comme cuisinier habile.  Il a vécu pendant une longue durée à la Qasba de Tanger où il s’est donné à la peinture et à la créativité. lors des dernières années de sa vie, Mohammed Ben Ali Rbati a supervisé une galerie d’exposition des tableaux à l’huile.

Il a exposé ses tableaux à Londres en 1916, à Marseille en 1919, à Rabat en 1922 et au « Ryad du Sultan » à Tanger en 1933. Il est décédé à Tanger en 1939..

محمد بنعلي الرباطي

ولد الرسام العصامي محمد بن علي الرباطي بمدينة الرباط سنة 1861م، وانتقل شابا إلى مدينة طنجة في أواخر القرن التاسع عشر، وألهمته مظاهرها الاجتماعية (موكب سلطاني ـ حفل زفاف ـ حلقة ـ نساء يشتغلن في بيوتهن ـ جوق نسوي تقليدي ـ سوق ـ ….إلخ)، لرسم لوحاته الزيتية الخالدة . كان في أول أمره نجارا فنانا يتقن فن النجارة ورسومها غاية الإتقان، كما اشتغل طباخا ماهرا. وقد أقام بطنجة مدة طويلة في قصبتها وتعاطى للرسم والإبداع فيها، وأشرف في آخر حياته على قاعة لـعرض اللوحات الــزيتية.

عرض لوحاته في كل من لندن سنة 1916م، ومرسيليا سنة 1919م، وبالرباط سنة 1922م، و »برياض السلطان » بطنجة سنة 1933م…… توفي بمدينة طنجة سنة 1939م رحمه الله.

Source: Poste Maroc

Je n’ai pas trouvé la référence du tableau du 1er timbre ! A compléter donc 🙁

Le timbre de facial 1 dh est issu d’une acquarelle intitulé Cérémonie de mariage (40x50cm). Je n’ai malheureusement pas trouvé la date de l’oeuvre.

A noter que les 2 timbres ont été émis en 1979 soit 40ans après le décès du peintre. Rien ne laisse penser que le choix de l’artiste ai été fait en raison de cette date.

Sources:

• Site ARCADJA Auctions:
  • Oeuvres de Mohammed Ben Ali R’Bati
  • Détail de l’œuvre : Cérémonie De Mariage
• Page Facebook
• Google Books:
  • Mohamed Ben Ali R’bati: naissance de la peinture Marocaine, 1861-1936, Collection regards obliques, Zineb Chraibi, Marsam Editions 2007. 47p. ISBN:9954211063, 9789954211069
  • Mohammed Ben Ali R’bati: un peintre à Tanger en 1900, Daniel Rondeau, Abderrahman Slaoui,Malika Ed., 2000, 141p, ISBN: 9981173533, 9789981173538
• La Vie Echo: Article Ben Ali R’bati, le premier peintre marocain, 2008

Philatéliquement votre !